Après les migrant-e-s, les gens du voyage

Melun, mardi 17 mai 2016,

Madame Pécresse a vraisemblablement décidé de s’en prendre de manière systématique aux populations parmi les plus fragiles ou marginalisées de notre communauté. Après les migrant-e-s du lycée Jean Jaurès, elle vient de demander l’expulsion d’une soixantaine de caravanes de gens du voyage de la base de loisir de Jablines en Seine et Marne. Et ce, alors même, que les pouvoirs publics sont incapables de leur proposer un endroit où stationner et qu’ils ne gênent personne. En effet, non seulement la collectivité locale concernée ne dispose pas d’une aire d’accueil mais le préfet a bien précisé que ces caravanes se sont installées en dehors de la partie aménagée pour les activités de tourisme. Autrement dit, ces caravanes n’empêchent pas qu’on puisse profiter de la base.

Les gens du voyage qui n’obtiennent toujours pas d’être considérés comme des citoyen-ne-s à part entière sont, par l’intervention de l’exécutif régional, mis dans la situation d’être inquiétés.

Il faut rappeler ici que la communauté des gens du voyage exerce des activités économiques ambulantes. Ces communautés mobiles existent dans notre pays depuis le moyen âge. Au gré de l’histoire européenne elles ont été constituées d’apport de populations multiples, originaires de France ou d’autres pays européens pour la plupart. Elles forment une part essentielle de notre patrimoine et de notre histoire. Elles ont le droit de se déplacer dans les meilleures conditions possibles sur notre territoire commun. Nous dénonçons vigoureusement cette entreprise de stigmatisation des gens du voyages qui contribue au climat de division qui règne dans notre pays et empoisonne notre vie à tou-te-s.

Bénédicte Monville-De Cecco,

conseillère régionale IDF EELVA et co-secrétaire départemental EELV-77

et

Pascal Vesvre,

co-secrétaire départemental EELV-77