Après la distribution par la ville de Melun, du plan local d’actions en faveur du développement durable pour le 21ème siècle, dit Agenda 21, le groupe Europe Ecologie-les Verts de Melun :
– se félicite de ce premier pas vers la transformation écologique de la cité conduit avec les élus et agents municipaux, des habitants motivés lors d’un forum ouvert, de présentations plénières et d’ateliers volontaires.
– s’interroge sur la représentativité sociale de celles et ceux qui sont impliqués pour la constitution de l’agenda 21 et pour la réussite à long terme d’une économie sobre en carbone à Melun : le nombre et la diversité des acteurs (familles, centres sociaux, chambres des métiers, associations, organisations expertes…) qui ne se sont pas investis en tant que tels, freinent l’émergence de dynamiques collectives de long terme autour des enjeux du développement durable.
– constate les limites et carences suivantes :
• l’agenda 21 assez touffu, d’une ambition certaine mais très modérée, est typiquement peu innovant et témoins de conservatisme : absence de plan d’objectifs stratégiques de protection et de gestion durable des espaces sensibles, absence d’observatoire des inégalités et de la parité, absence de participation à un réseau d’échanges entre territoire en matière de développement durable, absence de programme de prévention de la précarité énergétique, d’agendas 21 scolaire, de tableaux de bord de suivi, d’indicateurs et d’objectifs chiffrés à atteindre…
• il y a déséquilibre entre les quartiers et le centre-ville, auquel sont dédiées un certain nombre de mesures spécifiques (dont certaines, comme imposer un ravalement tous les dix ans, n’ont rien d’écologique ni de « durable »), au détriment d’une conception globale de la ville s’interrogeant aussi sur l’identité des quartiers, par exemple, et et sur les moyens permettant les échanges.
• dans l’ensemble, les actions figurant dans l’agenda 21 prises une à une peuvent être plus ou moins intéressantes avec un impact très variable sur l’environnement et la vie urbaine, mais…
…un certain nombre de thématiques sont dispersées et ne donnent pas toujours
une grande cohérence aux différentes actions. —ainsi, la thématique de la trame verte et
bleue ne mentionne l’Almont que dans un paragraphe, le nouvel écoquartier dans un
autre et enfin la Seine dans un troisième —; il peut y avoir contradiction entre les différentes propositions concernant les circulations, l’accès au centre-ville.
• de grands éléments structurants ne sont pas proposés comme par exemple :
o La mise en place d’un plan climat énergie territorial de l’agglomération,
o La mise en place de commissions permanentes associant élus, habitants, associations et entreprises sur les thèmes principaux de l’urbanisme, de l’énergie ou encore de la solidarité urbaine.
o La création d’un écoquartier « Gare » avec une réelle plateforme multimodale, des services de proximité ouverts aux heures de retour des habitants, un pôle d’information polyvalent sur la ville,..
o La prise en compte de la problématique patrimoniale et en particulier le fait que l’étendue de la ZPPAUP de Melun empêche le développement des énergies renouvelables et de la protection thermique passive dans les quartiers où le bâti est le plus ancien et le plus consommateur en énergie.
• surtout l’absence d’objectifs opérationnels et financiers chiffrés des différents axes en limite fortement à la fois la perspective concrète et la réalité de ce que les différents acteurs sollicités auront à accomplir pour sa réussite;
– regrette l’absence à ce jour de dispositif d’évaluation formalisé (périmètre de l’évaluation, indicateurs et objectifs chiffrés à atteindre, dispositif pérenne doté de moyens…)
– souhaite :
• la création d’une maison de l’environnement qui regrouperait, sous formeassociative et participative, les actions de formation, d’éducation et de communications qui sont disséminées au sein de l’agenda 21.
• la création d’un dispositif d’évaluation participatif formulant des recommandations sur l’atteinte de objectifs fixés pour l’agenda 21, l’amélioration de l’organisation interne et les pratiques, l’évolution des missions, des moyens et de l’analyse qualitative des résultats
• l’engagement de Melun dans une nouvelle étape : l’adhésion au mouvement des « villes en transition », voire des « villes lentes »
voir : http://www.terraeco.net/Segonzac-une-cittaslow-en-Charente,12830.html
et ce plaidoyer d’une adjointe verte au maire de Paris :
http://www.liberation.fr/societe/0101653790-plaidoyer-pour-une-ville-lente
– ouvre le débat sur ce site sur :
• une réflexion globale sur la ville, intégrant les quartiers non simplement comme consommateurs des activités proposés par la ville, et singulièrement en son centre, mais aussi comme acteurs de la vie de la ville.
• la diminution de la place de l’automobile dans les transports.
• la Seine comme axe majeur d’une trame verte et bleue sur l’agglomération de Melun.
• un plan de transition énergétique ambitieux.
et entres autres :
• la possibilité de création d’une monnaie locale
voir : http://www.politis.fr/Utiliser-une-monnaie-locale,13616.html
• celle d’instaurer une « zone de gratuité », ou plus exactement d’échanges, trocs et dons, au bénéfice du lien social et de la solidarité, et pour donner une deuxième vie aux objets, ainsi plus « durables »
voir : http://www.politis.fr/Creer-une-zone-de-gratuite,14945.html