Les travaux du comité local. Septembre 2012

Réunion du comité local Europe écologie-les Verts de l’agglomération Melun-Val-de-Seine, septembre 2012.

1. Huiles de schiste.
L’article du Canard enchaîné du 19 septembre, évoquant les forages de Nonville et le flou les concernant, incite à croire qu’il s’agit bien de continuer la recherche d’hydrocarbures de schistes en contournant la loi, sinon les intentions politiques proclamées. Malgré l’opposition du maire de Nonville (Gérard Balland, qui a travaillé dans le secteur pétrolier, nous dit-on), lieu du forage, d’autres communes et intercommunalités environnantes, du conseil général et du conseil régional, et même du Service départemental de secours et d’incendie, le « permis de Nemours » a été accordée par Nicole Klein, préfet-e nouvellement nommée. Voilà qui pose question et suggère que les déclarations de François Hollande seraient plus politiques que sincères; cela peut expliquer la relative démobilisation du 22 septembre. L’article du Canard nous incite, en revanche, à demeurer vigilants. Parmi les réponses possibles, l’interpellation lors des questions au gouvernement de notre sénatrice, Hélène Lipietz, paraît la plus efficiente.

PS : renseignements pris auprès de notre sénatrice les choses ne semblent pas si simples (notamment pour le SDIS); la question avait été abordée lorsqu’elle avait rencontrée la préfète. Quant aux questions au gouvernement, elles sont règlementées et Hélène ne pourrait la poser rapidement. Une question écrite peut être envisagée.
2. actualités des associations
Fatna Lazreg, conseillère régionale, a évoqué la réforme des emplois-tremplins en cours, qui limitera leur nombre par association (trois) mais permettra une plus grande diversité à terme.

La discussion s’est ensuite  focalisée sur les préoccupations actuelles des associations autour du recours croissant, dans leur relation aux collectivités territoriales, au marché public ou à la délégation de service public, au détriment de la convention. Des échanges, il ressort que la distinction se fait quant au rôle du donneur d’ordre : s’il répond à la sollicitation d’une association apportant un projet défini, la convention est possible; si c’est lui qui définit la mission à remplir par l’association, l’appel à concurrence est obligatoire. Une table ronde sur le sujet avait lieu à Paris au lendemain de notre réunion.
La discussion s’est prolongée sur les associations qui pourraient être nos interlocutrices (graineidf, GEN, Greenpeace, FNE…), et dont le répertoire serait utile; et sur la nécessité d’un véritable suivi dans nos relations.

PS : un « coin des associations » sur le site, avec liens utiles apparaît de fait comme indispensable.
3. point sur la conférence débat sur le transport du 2 octobre, avec Pierre Serne, conseiller régional

Nous nous sommes focalisés sur la situation de l’agglomération. Le contournement trop cher, un quatrième pont (voire un cinquième, soit un en amont, un autre en aval) semble, en pratique, difficile à envisager, compte tenu du réseau actuel, ou du site Seveso pétrolier, côté la Rochette. Au demeurant, les autres communes de l’agglomération rejettent l’un ou l’autre de ces éventuels franchissements de la Seine.

Il faudrait une analyse précise du traffic, et vérifier notamment l’importance de celui en poids lourds. La connaissance de la problématique par l’association ABC de Vert-Saint-Denis (dont Jacques Machard et Gérard Bernheim) a été soulignée par Claude. Le dossier monté par Jean-Marc Brûlé et David Bresson et présenté à la presse il y a quelques années, qui en tenait certainement compte, soulignait justement que l’importance du trafic était d’abord due au transit local; de fait, la part des camions pour éviter le péage de l’A5, constatables, par exemple, dans les bouchons le matin ou le soir sur la rocade n’est en rien comparable à ce que l’on peut relever, pour un tel comportement, au niveau de l’autoroute A4, à l’embranchement vers Meaux. Au demeurant, si tel était le cas, l’avenue Thiers ne serait pas réellement concernée puisqu’il leur suffit de reprendre ensuite l’A5 vers Paris.

Il faut donc, d’une part, réduire le recours à la voiture individuelle et, de l’autre, revoir le plan de circulation. L’arrivée du transport commun en site propre (baptisé T-Zen) et l’inscription d’un parking relais dans le projet d’éco-quartier de Montaigu (cas fonctionnels cités pour Strasbourg ou Rennes) sont un bon point de départ. Plutôt que de revendiquer l’agrandissement du parking de la gare (démarche de la municipalité), qui ne pourrait qu’accroître la présence de l’automobile dans l’axe de l’avenue Thiers, en contradictions avec le discours favorable au contournerment, il faut étendre l’offre en transport en commun et en parking relais, réfléchir sur la fluidité du trafic (remplacement de feu par des giratoires, par exemple après le pont de la gare), bref sur les choix faits jusque là. L’organisation du covoiturage, qui existe ailleurs (Rennes), figure parmi les mesures complémentaires qu’il faudrait élaborer et  proposer.

Concernant le dézonage du Pass navigo, il a des effets très réels, favorisant les sorties de week-end sur Paris. Nous nous interrogeons sur le réel impact pour la Grande Couronne, étant donnée la différence de qualité du réseau de transport en commun avec la Petite et la capitale.

4.  point sur la question du logement.

Les demandes de logement sans suite deviennent inquiétantes. L’expérience de Grégoire Colin, architecte à Rubelles, à partir d’animations scolaires, pour contribuer à la prise de conscience par des locataires indélicats de la nécessité de payer le loyer a été rappelée. Le problème d’insuffisance de logement étant très réel, force est de constater néanmoins qu’il y a malheureusement de plus en plus de cas où l’impossibilité de payer n’est pas culturelle mais matérielle.  Sur ce point a été rappelée la prise de conscience autour de l’aide aux devoirs, administrée d’abord aux enfants seuls sans accompagnement des parents, qui a conduit à la dévalorisation de ces derniers et à l’atteinte de leur autorité; ce sur quoi on est revenu en formant les parents non à aider eux-mêmes leurs enfants à faire leur devoir (il arrive toujours un moment où tout parent, quelque soit son niveau d’études, montre ses lacunes devant l’enseignement prodigué à son enfant) mais à en encadrer la bonne tenue.

Quelles sont les demandes et quelles catégories sociales sont principalement concernées? Sur ce point, il apparaît que le projet d’un nouveau quartier, celui de Montaigu, était l’occasion idéale pour transformer le paysage urbain du nord de Melun en y transférant une partie des logements sociaux et en prévoyant dans la rénovation urbaine des autres cités de nouveaux logements pour catégories intermédiaires. En l’état, le risque de renforcement des ghettos, sinon de tensions entre l’éco-quartier et ceux de l’autre côté de la rocade (qui deviendra boulevard urbain) semblent à craindre.

5. L’Europe.

Toute le monde a déploré à la fois le manque de débat et les contorsions diverses autour du  TSCG, préjudiciable à  l’image d’Eélv sur le terrain. La complexité du texte, qui favorise les divergences d’interprétation, n’a sans doute pas aidé. Une étude d’un militant, docteur en économie, établissant les risques pour la transition écologique d’un établissement de la règle d’or peut éclairer, malgré son âpreté, le débat; vous la trouverez ici.

la regle d’or un obstacle à la conversion ecolo