La ville de Melun est dans une situation financière difficile qui résulte des erreurs de gestion du précédent mandat de Monsieur Millet qui a laissé la dette publique s’envoler et n’a pas su maîtriser la masse salariale des agents de la ville. Dans le même temps aucun développement économique innovant n’a été mis en œuvre.
Une telle situation impose maintenant des mesures fortes de restauration des finances de la ville, mais qui ne doivent en aucun cas peser sur les ménages les plus fragilisés en cette période où le chômage touche de plus en plus de familles, ni diminuer les capacités d’intervention sociale des services de la ville comme la baisse de presque 10 % des crédits des centres sociaux.
Pour cette raison, il ne faut absolument pas augmenter les impôts locaux d’une valeur trop forte en 2015 puis ne plus les augmenter jusqu’à la fin du mandat en faisant croire aux citoyens que l’on veut leur éviter tout matraquage fiscal. Il serait plus juste de les augmenter régulièrement sur chaque année y compris avec un taux pas faible en 2015 et 2016.
L’augmentation des tarifs ne doit pas être uniforme. La généralisation du quotient familial à tous les tarifs des services municipaux doit permettre de faire jouer la solidarité entre les familles les plus aisées et celles qui sont socialement les plus défavorisées. Plutôt qu’une augmentation de 2,5 % pour tous, nous proposons qu’une augmentation de 4 % soit appliquée aux quotients familiaux les plus élevés avec ensuite une dégressivité régulière pour arriver à une absence d’augmentation pour les plus bas.
Enfin, au niveau des dépenses, il est important de ne plus augmenter la masse salariale par une politique d’avancement mieux contrôlée, une optimisation des missions avec la mise en place de polyvalences entre les services et une aide à la mobilité des agents réussissant leurs concours.
Dans le domaine des dépenses, il apparaît nécessaire de privilégier ce qui relève du social et de l’éducation. Parmi les investissements prévus, d’importantes économies peuvent être faites en annulant la mise en place de nouvelles caméras de surveillance ainsi qu’en différent des travaux qui ne sont pas essentiels à la ville. De même nous souhaitons un développement économique créateur non seulement d’emplois, mais aussi de plus de bien-être pour les melunais.
Nous souhaitons aux Melunais de pouvoir vivre ensemble de façon harmonieuse en portant des valeurs d’altérité, de solidarité et de justice sociale. Le budget proposé par la majorité de Monsieur Millet, en accroissant les inégalités sociales, va à l’encontre de notre projet pour Melun. Nous ne le voterons pas.
Bénédicte Monville – De Cecco
Claude Bourquard
Conseillers municipaux de Melun