Une pétition à signer pour que la Seine-et-Marne cesse d’être la poubelle de l’Île-de-France, même contre une aumône, en attendant une véritable politique du Zéro déchets.
https://www.change.org/p/departement77-extensions-de-d%C3%A9charge-dans-le-77-nous-sommes-contre
à Monsieur Jean-Jacques Barbaux, président du Conseil départemental de Seine-et-Marne,
Vendredi 7 octobre 2016, vous avez fait approuver par le Conseil Départemental de Seine-et-Marne le projet de délibération n°CD-2016/10/07-2/03.
Cette délibération prévoit qu’en échange de l’extinction de deux procédures contentieuses que le département avait engagées contre la société ECT et ses projets d’extension d’installations de stockage de déchets (décharges) sur les communes d’Annet-sur-Marne et de Villeneuve-sous-Dammartin, la société ECT verse au département de Seine-et-Marne la somme de 1 million d’€.
Ces décharges pourront ainsi (et respectivement) accueillir un volume annuel de stockage autorisé de 3 millions de tonnes et de 3,8 millions de tonnes de déchets inertes et ce, alors même que la pression des Installations de Stockage de Déchets Inertes (ISDI) dans le Nord-Ouest de notre département est déjà intolérable pour les populations.
Au prétexte des besoins consécutifs au chantier du Grand Paris, évalués à 40 millions de tonnes de déchets entre 2016 et 2030, vous bradez notre territoire et notre santé pour la somme dérisoire de 1 million d’€.
Ce faisant, vous remettez en cause, le consensus qui avait abouti au vote unanime par le Conseil Régional d’Île de France le 18 juin 2015 du PREDEC (plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des travaux publics). Ce plan entérinait un moratoire de trois ans qui prévoyait qu’aucune autorisation d’extension ni création d’installation de stockage ne pourrait être délivrée pendant cette période et, qu’à l’issue du moratoire, les capacités de stockage du département seraient plafonnées à 4 millions de tonnes par an. En effet, ce plan introduisait, un principe de proximité pour le stockage qui visait à limiter leur enfouissement systématique en Seine-et-Marne.
Monsieur Jean-Jacques Barbaux, vous n’ignorez pourtant pas que la Seine-et-Marne stocke déjà 80% des déchets inertes, 62% des déchets dangereux et 54% des déchets non dangereux d’Île de France, alors même qu’elle ne représente pas tout à fait 50% du territoire de notre région.
Cette répartition particulièrement injuste nuit gravement à notre environnement et à la santé des habitant-e-s de notre département.
Monsieur Jean-Jacques Barbaux, il est inadmissible que vous vendiez notre santé et notre environnement. Vous dites que cet argent vous permettra de réaliser des travaux de voirie. Mais nous n’avons pas à payer de notre santé, de notre environnement, de nos paysages, pour que vous puissiez engager des travaux pour lesquels nous payons déjà des impôts.
Monsieur le président du Conseil Départemental de Seine-et-Marne, nous vous demandons instamment de revenir sur cette transaction inadmissible et d’assumer l’engagement que vous avez pris en vous présentant devant les électrices et les électeurs de notre département : veiller à l’intérêt général et protéger la population de Seine-et-Marne.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur Jean-Jacques Barbaux, l’expression de notre respectueuse considération.
Bénédicte Monville-De Cecco, Conseillère Régionale d’Île de France, Secrétaire départementale EELV 77
Sylvie Fuchs, Conseillère régionale d’Île de France, Secrétaire départementale du PCF 77
Mounir Satouri, Conseiller Régional d’Île de France, président du groupe EELV-A
Pascal Vesvre, Secrétaire départemental EELV 77